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Samedi 27 février 2016 au lieu-dit Les 4 cocotiers à Saint-Louis, l’Union Calédonienne organisait son deuxième comité directeur de l’année, une date qui était prévue dans le calendrier du mouvement adopté en début d’année. Ce comité directeur était particulièrement attendu car trois semaines après le dernier Comité des signataires, de nombreuses interrogations subsistaient parmi les militants sur le sens de certaines décisions figurant dans son relevé de conclusions.
150 délégués, représentant 27 comités locaux sur 33, avaient fait le déplacement pour venir à la rencontre du bureau.
Après les discours du président du comité local du Mont Dore et du président du Mouvement Daniel Goa, le secrétaire général Gérard Reignier a lancé les débats. Et n’a pas fallu longtemps pour que les uns et les autres entrent dans le vif du sujet : comment fallait-il interpréter les conclusions du dernier Comité des signataires, particulièrement en ce qui concerne la question du corps électoral provincial ? Que comprendre de l’expression « politiquement clos » utilisée à ce propos ?
Tour à tour, les délégués se sont succédés au micro pour faire part de leur incompréhension, de leur désarroi et parfois de leur colère : comment en est-on arrivé là alors que les plus hautes juridictions françaises (Conseil d’Etat, Cour de cassation) ont donné raison aux indépendantistes dans leur interprétation de la loi en ce qui concerne la question de la liste électorale des provinciales…
La réponse a été donnée : pris juridiquement en défaut, l’Etat français a cherché à contourner cet écueil en obtenant, durant ce comité, une majorité politique défavorable à ce qu’on lève l’anonymat sur les 3 800 inscriptions litigieuses. Seuls les représentants de l’UC se sont exprimés pour une application de la loi, c’est-à-dire pour que le cas de ces personnes présentes en 1998 mais non inscrites sur la liste électorale générale, soit étudié par les commissions administratives spéciales. Mais ils ont été mis en minorité, alors que jusqu’à présent, la règle de fonctionnement du comité des signataires ne reposait pas sur un rapport majorité-minorité, mais sur la recherche du consensus. A partir du Comité des signataires de 2016, la complicité des non-indépendantistes et de l’Etat a abouti à un changement dans la prise de décision…
Le discours d’ouverture du Président