Pierre Declercq (1938-1981)
Premier martyr blanc
de l'indépendance kanak
Pierre Declercq est né le 30 mai 1938 à Malouin en France, d’une famille chrétienne. Il suivra des études au petit séminaire qui le révèleront brillant élève aussi bien dans les matières scientifiques que littéraires.
Etudiant, il se montre très clairvoyant dans les débats et réunions et prend position contre le colonialisme et le conservatisme bourgeois.
En 1963, n’ayant pas achevé ses études, il demande à être coopérant et est orienté vers la Nouvelle-Calédonie. Il y enseigne le latin, le français et la physique chez les frères maristes. En 1967, il retourne en France pour achever sa licence. C’est décidé, il sera professeur mais en Calédonie, car il reste attaché au Caillou. Il y revient dès 1968, avec la conviction qu’il y sera plus utile qu’en France. Et dès lors, tout en enseignant, il observe, il écoute et il réfléchit. Son exceptionnelle capacité d’analyse et d’écoute le pousse à s’engager pour lutter contre le colonialisme. Sa générosité et son tempérament feront le reste. Au fil du temps, son engagement se précise : syndical, puis politique. Travailleur infatigable, il se met au service d’une cause dont il se fait l’écho et il s’y consacre jusqu’au don total de sa vie : il est mort pour l’Indépendance kanak et socialiste le 19 septembre 1981.