Comité directeur de Kouaoua, tribu de Ouérou-Pimet

Comité directeur à Kouaoua

 

Samedi 2 août sur la commune de Kouaoua, la tribu de Ouérou-Pimet accueillait le 3ème comité directeur UC de l’année 2014. 24 comités locaux sur 32 étaient représentés par leurs présidents et leurs délégués soit 120 personnes environ. Mention doit être faite de l’exceptionnel accueil des gens de la tribu qui ont préparé les installations et assuré le repas.

 

Les cadres de l’Union Calédonienne devaient se retrouver autour d’un ordre du jour en trois points : une analyse de chaque comité local, la restitution d’informations sur les rencontres du bureau, notamment avec la ministre des Outremer et la commission des lois du Sénat, et la mise en place de deux comités de travail sur la justice et l’assemblée référendaire.

 

Quatre heures durant les porte-paroles des comités locaux se sont succédés pour faire part de la situation de l’UC dans chaque commune et des attentes des militants. Un moment important car la vitalité et la longévité du parti sont largement dépendantes du dynamisme des structures locales de l’Union Calédonienne. Nous reproduisons les remarques ou attentes rapportées le plus souvent par les comités locaux :

 

— réaffirmer le projet de société de l’Union Calédonienne et le faire connaître à la population
— mettre en place le projet de société de l’UC par une action dans toutes les institutions où l’UC est présente, notamment dans les communes
— informer les populations car c’est « en bas » que ce construit le vivre ensemble
— la mésentente des leaders politiques se ressent au niveau de la base
— déception des militants vis-à-vis du Palika auquel ils reprochent de se refermer sur lui-même
— le bureau doit davantage éclairer les structures sur la marche à suivre
— il faut joindre les actes aux paroles et utiliser tous les niveaux de pouvoir
— il faut être vigilants face à un système qui a tendance à favoriser une personnalisation de la vie politique
— il faut faire des efforts de communication sur le terrain car beaucoup de jeunes votent indépendantiste sans être dans aucun parti
— l’élan nationaliste lancé au congrès de La Foa doit être conforté
— l’Etat français est toujours à l’œuvre dans le pays, et en particulier contre l’Union Calédonienne
— poursuivre la recherche d’une démarche unitaire malgré les difficultés

 

Le ton des interventions était sans concession, traduisant une volonté d’aller au fonds des choses. Quelques comités locaux ont fait aussi part de difficultés de fonctionnement liées à la disparition de cadres qui comptait dans la vie locale comme à Ouégoa ou à cause de mésententes locales. Dans le même temps, on apprenait que d’autres comités retrouvaient une certaine normalisation comme à Maré.

 

Le discours d’ouverture du président Daniel Goa

Tout d’abord, un grand bonjour aux militants et militantes de la région Xaracuu, précisément au comité local de Kaa Wi Paa …
Bonjour à vous, militantes et militants de l’ensemble de nos structures qui êtes venus de près ou de loin participer à notre rendez-vous trimestriel en vue de faire le point entre nous …
Lors de notre dernier Comité Directeur de Kowékara, nous analysions à chaud les résultats des élections, aujourd’hui, nous vous avons demandés de regarder dans vos communes respectives avec un peu plus de recul, où vous en êtes dans vos localités !!!
Notre objectif d’obtenir les commandes du Pays n’ayant pas été atteint, il nous appartient aujourd’hui de consolider nos résultats et de faire progresser les adhésions afin d’inscrire le maximum des citoyens Calédoniens à la gouvernance UC pour que le « OUI » l’emporte quand le moment sera venu de décider de notre avenir.

Nous avons assisté à la recomposition du paysage politique, les institutions sont mises en place, avec difficultés pour certaines, mais elles sont prêtes à travailler.
L’exécutif de notre Pays n’a pas de Vice-présidence. Une Vice-présidence qui doit être indépendantiste car c’est comme ça que nous nous assurons que ce gouvernement est collégial. L’Union Calédonienne ne réclame pas cette position, c’est la réalité des urnes qu’il faut prendre en compte.

Comme ce qui s’est passé en Province Nord, nous nous opposerons à la tentative d’exclusion de l’Union Calédonienne orchestrée par des camarades indépendantistes qui s’acoquinent avec « Calédonie Ensemble » pour mettre à mal les acquis de l’UC par exemple, sur le dossier de la mine.

Notre position concernant ce secteur crucial pour notre avenir est bien sûr que nous prônons une démarche interne de maîtrise de la ressource qui ne fonctionne qu’avec nos populations. Elles ne peuvent subir l’exploitation en y respirant la poussière sans y vivre au quotidien les retombées claires. Nous ne voulons pas nous réveiller un matin, quand toute la ressource sera partie pour enrichir des multinationales au-delà de notre barrière de corail et nous retrouver qu’avec nos yeux pour pleurer !

Il s’agit de faire la paix à l’intérieur pour être forts à l’extérieur, il en va du financement de notre projet politique : NOTRE INDEPENDANCE
L’Union Calédonienne refuse d’être accusée de faire autre chose et encore moins de se victimiser !

Nous sommes tous inscrits dans la construction d’une société nouvelle et plus juste. Et dans ce cas de figure, seuls, ceux, qui restent, comptent !

Nous irons jusqu’au bout de l’Accord de Nouméa où la seule sortie doit nécessairement coïncider avec la sortie de la liste des Pays à décoloniser. Il n’y a pas d’autres discussions à avoir que celle qui nous permettra d’éliminer les vestiges du colonialisme d’ici la fin de cette décennie (2011-2020).
Soyons chacun d’entre nous acteurs de notre propre destin pour qu’il soit commun et serein. Rien ne doit nous échapper, il en va de l’avenir de nos enfants.

Nous, à l’Union Calédonienne, nous n’avons toujours eu que ce pour quoi nous nous sommes battus et nous ne cesserons jamais de nous battre. En revanche, prenons garde à ne pas nous tromper de bataille et surtout d’ennemis. Soyons vigilants face à toutes les manœuvres de déstabilisation dont nous pouvons faire l’objet quand des intérêts personnels prennent le dessus qui entraîne une division entre nous ce qui nous conduit à une lutte des classes sociales, culturelles ou professionnelles.

Nous ne sommes pas « largués » par qui que ce soit, nous ne sommes qu’en train d’entamer la fin de notre processus de décolonisation, qui doit passer par la décolonisation de nos méthodes. Parlons-nous, échangeons, crions, mais sachons nous réconcilier rapidement pour que nous puissions jouir de notre liberté de penser et d’agir chez nous.

Militants, militantes … A chaque niveau où vous êtes, je vous invite à appeler vos frères et sœurs pour que nous bâtissions ensemble notre Nation.
Le prochain Comité Directeur qui établira nos délégués et l’ordre du jour de notre congrès qui se tiendra à Koohnê en région Paîci sera LE rendez vous où nous sortirons avec des orientations claires sur ce que nous avons convenus au congrès de Drehu : l’assemblée référendaire. Engagez la réflexion dès à présent autour de vous pour que nous lancions ensemble ce chantier. C’est dans cet espace que nous inviterons tous les citoyens de notre terre Kanaky à vivre mieux, à vivre bien et surtout ENSEMBLE !

Je nous souhaite une bonne journée de travail, ce comité directeur est ouvert !
Merci de votre attention.


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