21 janvier 2018, l’UC en Comité Directeur : ce sera la pleine souveraineté

L’Union Calédonienne est sans doute une des formations politiques les mieux structurées de Nouvelle-Calédonie. Chaque fin d’année le bureau du Mouvement élabore l’agenda de l’année suivante qui débute immanquablement par un comité directeur la troisième semaine de janvier.

C’est donc naturellement que l’ensemble des délégués, représentants des comités locaux, se sont retrouvés à Pouembout le 20 janvier 2018 afin de traiter d’un ordre du jour fourni :

1 – Les finances du Mouvement (les comptes de 2017 et le budget provisoire de 2018)

2 – L’organisation et le calendrier pour l’année 2018.

3 – La mise en œuvre des motions.

4 – Point d’information et analyse de la situation politique.

a) La suite du Comité des signataires du 3 novembre 2017 : les groupes de travail, la visite du 1er Ministre, la question du corps électoral.

b) La mise en place du gouvernement

c) Le projet de société FLNKS

5 – Le FLNKS : le relevé de conclusions de la convention FLNKS de Baco, la préparation du Congrès FLNKS en février.

Alors que quelques mois nous séparent de la première consultation, dans son discours d’ouverture, le président du Mouvement a replacé un des objectifs fondamentaux de l’Accord de Nouméa : « Alors que nous cheminons sereinement vers la sortie de l’accord de Nouméa, quelques points importants restent encore en suspens et doivent être réglés. La restitution de l’identité Kanak y est inscrite dans le préambule de l’accord. Elle « équivaudra à notre souveraineté préalable à la fondation d’une nouvelle souveraineté partagée dans un destin commun ». Avec la mise en conformité des listes électorales et la restitution de cette identité, l’Etat doit finir de remplir ses obligations et nous attendons ce geste fort de sa part. » 

« Tel est le sens profond de l’Accord de Nouméa, c’est la finalité et la responsabilité suprême et je pèse mes mots, du peuple premier d’être le garant de la refondation d’un lien social durable avec toutes les communautés. Nous devons absolument le faire avant le référendum. »

Daniel Goa a poursuivi en expliquant l’importance de resserrer les liens avec les autres forces indépendantistes et de se structurer pour maximiser nos chances de victoire à la consultation.

« En février de cette année, nous devrons nous retrouver avec les autres groupes de pression du FLNKS qui doit porter politiquement la sortie institutionnelle. Nous attendons beaucoup de ce congrès capital et stratégique du FLNKS des 3 et 4 février prochains avec pour objectif d’unir nos forces, notre unité de terrain et de communication. 

Dans ce cadre nous devrons interpeller nos militants sur la nécessité de nommer un Président à la tête du FLNKS, d’ouvrir cet outil de décolonisation à d’autres groupes de pressions car seule l’unité du camp nationaliste prévaut. »

Enfin, ce comité directeur fût l’occasion pour les délégués de se prononcer à nouveau sur leur vision de l’avenir du Pays, comme les y a invité le président Goa :

« Toujours dans ce cadre, je vous invite à réfléchir et à prendre position sur le degré de sortie ciblé car nous n’avons pas la même vision que nos partenaires du FLNKS. Je vous rappelle mes propos lors du congrès extraordinaire de 2015 à Nimbayes, que l’enjeu de la sortie, n’est pas une souveraineté pleine et entière, c’est la souveraineté tout court quel qu’en soit le degré. »

Les débats furent nourris, les enjeux furent pesés, et à l’issue de ce comité directeur, l’UC est sortie d’un débat qui s’est installé avec d’autres composantes du FLNKS : indépendance avec partenariat (selon le rapport Courtial-Soucramanien) ou indépendance pleine et entière ? Pour les responsables et les délégués de l’Union Calédonienne, ce sera la pleine souveraineté pour le Pays.

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