A l’issue de sa commission exécutive du 24 juin 2014, le bureau de l’UC dans son ensemble, entouré des élus Union Calédonienne au congrès et au gouvernement a donné une conférence de presse pour faire connaître les positions du mouvement sur les questions d’actualité.
Sur la question de la mise en place du gouvernement, le parti s’exprime avec fermeté : « la vice-présidence du gouvernement doit forcément revenir à l’Union Calédonienne, il ne peut pas en être autrement », des propos justifiés par des résultats électoraux qui en font sans conteste la deuxième force politique du pays. En effet, 23 000 électeurs ont apporté leur soutien à l’UC contre 11 000 pour le Palika. Sachant que depuis la mise en place de l’Accord de Nouméa, il est de tradition que le vice-président soit un indépendantiste, il n’est pas contestable que cette fonction doit être occupée par un membre du gouvernement Union Calédonienne. S’y opposer constitue un déni de démocratie !
A propos de cette question, il faut aussi dénoncer la désinformation orchestrée par les représentants des formations politiques du « Contrat de gouvernance solidaire » qui estiment qu’il ne leur est pas possible de voter pour un vice-président indépendantiste s’il ne fait pas l’objet d’un consensus entre partis indépendantistes. Mais quelle est cette invention ? A aucun moment ce n’est écrit, ni dans l’Accord de Nouméa, ni dans la Loi organique ! C’est en fait une manœuvre pour faire porter la responsabilité d’un soi-disant blocage aux indépendantistes et en particulier discréditer l’Union Calédonienne. L’UC a 3 élus au gouvernement (autant que Calédonie Ensemble) contre 2 à l’UNI-Palika, la fonction de vice-président doit lui revenir !
A propos de l’attribution du secteur des mines, l’UC déclare « il n’est pas concevable que l’Union Calédonienne puisse en être écartée » à la fois parce que le parti a historiquement contribué à développer ce secteur et parce l’UC n’a pas à rougir de la gestion de ce secteur depuis qu’elle en a la responsabilité. Là encore, il est plus qu’étonnant que les membres du Contrat de gouvernance solidaire se plient aux exigences du Palika, car là encore rien dans l’Accord de Nouméa ou la Loi organique ne stipule qu’il doit y avoir un accord entre indépendantistes sur l’attribution d’un secteur. C’est du grand n’importe quoi !
Et la jurisprudence la plus récente est toute aussi claire : un membre du gouvernement ne peut pas contester l’attribution d’un secteur à un autre membre, il peut seulement refuser un secteur qui lui est attribué !
On le voit bien : rien ne justifie que l’on retire à l’UC le droit d’avoir la vice-présidence et le secteur des mines. Il s’agit d’une manœuvre politique contre les indépendantistes et contre l’UC en particulier. Et il faut dénoncer l’utilisation de nos institutions à des fins politiciennes et un sérieux accroc à l’esprit de l’Accord de Nouméa.
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