Beaucoup d’observateurs prédisaient que lors de ce 46ème congrès de l’Union Calédonienne, il y aurait des conséquences aux difficultés traversées par le mouvement au cours de cette année, notamment suite à la décision du président Goa de faire élire Philippe Germain à la présidence du gouvernement et aux problèmes des exportations vers la Chine…
Et comme souvent, le Mouvement Union Calédonienne a fait mentir les pronostiqueurs, dont les analyses, il faut bien l’avouer, ne résistent pas car ils ne tiennent pas compte de la tradition et de l’expérience politiques du plus ancien parti de Calédonie…
Des explications, il y en a eu car les délégués des comités locaux ont relayé les interrogations et les griefs des militants qui ont souvent dit avoir été désorientés par les événements de cette année et se sont plaints de ne pas toujours comprendre les prises de position du mouvement, ou du moins, ne pas comprendre que des positions contradictoires qui sont parfois sorties du bureau…
Le débat fait partie du fonctionnement normal de l’Union Calédonienne, que l’on ne peut certainement pas qualifier de parti au fonctionnement non démocratique. Les débats ont donc été nourris à Kaavach, tant dans les différents ateliers que lors des assemblées plénières, autour de différents thèmes : le fonctionnement du mouvement et du FLNKS, la conscientisation des indépendantistes et des citoyens, le projet d’assemblée référendaire, le foncier, la diversification économique…
Mais dans tous les cas, les militants n’ont pas perdu l’essentiel de vue : il faut préserver l’union du mouvement et des indépendantistes pour se préparer aux grandes échéances politiques. « Heec Wedo, Heec Pala » « Une seule parole, un seul objectif », un slogan très clair, qui nous rappelle le cap à suivre dans notre engagement politique…
L’esprit de responsabilité a donc soufflé pendant ces trois jours dans la vallée de Kaavach et c’est certainement ce qui explique que les militants ont renouvelé leur confiance à la plupart des membres du bureau. Un renouvellement que l’on pourrait interpréter ainsi : « restons unis, préservons la stabilité pour travailler au mieux à la construction de notre nation ».
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Le discours d’ouverture du président Daniel Goa